[RP] Débarquement du Grand Maître de France

Débarquement, il n'y avait pas d'autres mots. La mine des mauvais jours en pavillon, ce qui ne changeait en fait pas de celle des bons jours, Ingeburge se présenta devant le point d'accès à l'aile de la Connétablie de France. Dans son sillage, son duo de pages et son quintet de gardes lombards lui faisaient escorte et attendaient comme elle que l'on annonçât que le Grand Maître de France venait de débarquer en Connétablie et entendait être reçu. Certes, avec le joli, et lourd, trousseau de clés gagné à sa nomination à la tête de la Curia regis, la Prinzessin aurait pu débouler n'importe où, directement à l’État-major par exemple (encore aurait-elle été embêtée pour savoir lequel) mais comme elle considérait qu'avec toutes ces salles en tous les sens, une chatte n'y trouverait pas ses petits, elle ne s'était pas risquée à aller se paumer à l'intérieur, elle n'était pas d'humeur. Et histoire de faire accélérer le mouvement du grouillot, des mots... clés à répéter avec soin tombèrent de ses lèvres incarnadines :
Daubigny... Normandie... piraterie...

Tous aux abris.

Elle avait un étrange sentiment, le Palais des Offices se vidait, spécialement la Connétablie, comme s’il ne se passait plus rien dans le Royaume. Il n’y avait pas grand monde à l’Amirauté puisque tous étaient en mer, à courir après Daubigny, à aider les nouveaux alliés Anglais. Cependant les mouettes arrivaient avec leurs nouvelles régulièrement. Elle arpentait les coursives réfléchissant aux divers problèmes en cours. La Normandie… La Normandie… Qu’avions-nous donc été faire en Normandie ? Mais ou donc pouvait-on bien aller ? Le Domaine Royal était assez peu étendu en côtes et en port.

Soudain un brouhaha si fin entendre a l’entrée. Que ce passait il donc ? Elle se rendit sur les lieux et découvrit tout un équipage. Ne connaissant pas la personne qui venait d’arriver qui ne devait pas être la première venue elle se présenta.

Salutations,
Cimbaeth Crawford, Amiral de France.
Puis-je vous renseigner ?

Et d'une brune de débarquer à l’accueil, comme on débarque d'un bateau après un long voyage.
D'y trouver l'Amiral en compagnie du Grand maitre de France.

Oui des choses seraient à revoir, maintenant, après ou jamais, elle ne sait pas et n'était pas capable de le dire pour l'heure.
L'humeur bonne elle ne l'avait pas non plus et pas la peine de lui marcher sur un pied pour le savoir.

Votre Altesse, bien le bonjour.

Du reste elle salua l'amiral, un des rares visages souriant qu'elle croisait ces derniers temps.

Bon jour Amiral.

Pour sur que ce n’était pas la première venue, Alix venait de la qualifiée d’Altesse. Bon ! Cela ne l’avançait guère, vu la complexité de la Pairie Française à laquelle elle n’entendait rien. Elle répondit au salut du Maréchal.

Bien le bonjour Maréchal !

Puis, lui adressa un regard interrogateur avec un petit mouvement de tête manière de dire, qui est-ce ?

Et la Baile d'arriver dans la foulée à l'accueil de la Connétablie, de saluer rapidement tout le monde, sans s'appesantir sur ce qu'exprimait son visage, avant de demander à Ingeburge.

Vous souhaitez discuter à l'accueil de la Connétablie votre Altesse? Ou vous préférez allez dans un local moins ouvert aux quatre vents?

Parce que si l'architecture intérieure de l'Office n'avait pas encore été totalement réaméngée, et si le rationalisme on ne peut plus germain, enfin du nord, de la Prinzessin, la faisait râler contre les dédales de la Connétablie, cette dernière offrait quand même quelques pièces aux murs insonorisés. Enfin officiellement.

Petitrusse, lieutenant royal du BA, chef de l'armée royale des 12 singes, passe par là quand il reconnaît le nouveau GMF. Petitrusse salue et s'incline devant le GMF.

Petitrusse salue ensuite le Connétable et le Maréchal de France.

Petitrusse n'est pas dupe, si le GMF est là, ce n'est pas pour venir manger avec eux. De toute façon, impossible de lui offrir à manger car c'est déjà difficile pour nourrir les membres de l'armée, alors impossible d'offrir un festion au GMF pour sa venue. Es ce que Petitrusse aura l'occasion de parler avec le GMF, surement pas et c'est bien dommage. Il n'y a plus qu'a préparer le démantellement de son armée et rentrer en BA. Petitrusse regarde son épée et voit un tache de sang, surement celle du brigand tué cette nuit avec son épée.

Ingeburge ne s'était certes pas attendue à pareil aréopage, juste à un valet qui l'aurait conduite quelque part où elle aurait pu se présenter officiellement et où elle aurait dit ce qu'elle avait à dire... ou posé les questions avaient à poser; la donzelle était plus genre à questionner en rafale qu'à parler beaucoup. Bref. Elle vit successivement Alix du Vivier, une inconnue que les mots de la première lui indiquèrent que c'était là l'Amiral de France, Baile de Kestel et Petitrusse. Successivement, elle débita platement :
Maréchal, Amiral, Connétable, Votre Grâce, le bonjour à vous.

Avant de préciser à la Blanche, débordant toujours d'enthousiasme :
Je ne crois pas Connétable que vous apprécierez que j'évoque certaines matières en un lieu aussi passant.
Ce qui était une réponse pas très constructive, il faut le dire mais à sa décharge, la question posée était bizarre. Elle ajouta :
Donc un endroit où j'aurai réponse à mes interrogations, et avec diligence. Je ne pensais certes pas devoir venir ici.

Même pas elle a roulé des yeux devant l'intransigeance et la presque injustice d'Ingeburge. Elle avait souhaité un Grand Maitre de France présent, elle était servie, et on ne l'entendra pas se plaindre.

Vous avez bien raison votre Altesse, et je vous remercie pour cela. Si vous voulez bien me suivre en l'état major royal, vous aurez vos réponses avec la plus grande diligence possible.

Elle tourna les talons pour ouvrir la marche, avec l'irrésistible envie de cogner dans le premier, ou la première, qui lui aurait cherché noise en cet instant.