Nous, Lévan le Troisième, Roy de France de par la grâce divine, à tous ceux qui le présent écrit liront et se feront lire, salut :
Nous sommes assistés dans la lourde charge qu'est la direction du Royaume de France par deux Chambres, dont les rôles sont réputés manquer de clarté l'un par rapport à l'autre. Aussi croyons-nous bon devoir apporter des précisions quant auxdits rôles.
La Pairie, naguère composée de douze membres, pouvait se montrer réactive ; cependant, son élargissement, s'il est positif dans le sens où il offre des talents plus variés dans les conseils à nous donnés, et dans le sens où il représente mieux le Royaume, lui fait perdre peu à peu la réactivité initiale.
La Curia, quant à elle, ne verra pas grandir le nombre de ses membres, lesquels, pour conserver leur charge, doivent se montrer efficaces. De ce fait, assurance est donnée d'une rapidité d'action plus difficile à atteindre pour la Pairie.
Les deux Chambres, quand elles sont saisies d'une demande, se doivent de la traiter. Nous nous réservons ensuite de tenir compte de ces conseils. Si les deux Chambres sont saisies et rendent avis diférent, il nous appartient de trancher.
La Curia Regis a tout pouvoir en le Domaine Royal, et un pouvoir moindre hors du Domaine Royal. Les Officiers Royaux rendent compte à leur Grand Officier respectif, qui rend compte au Grand Maître de France.
La Pairie se voit par logique confier les sujets demandant un travail de longue haleine et de plus large consultation. Seuls des membres de la Pairie ont le droit de siéger en Haute Cour de Justice. Seule la Pairie a le droit de légiférer, et les lois qu'elle voudra promulguer devront être approuvées puis promulguées par nous.
Fait au Louvres, le 25 d'Août 1456,
SMLIII