Arrivée d'un jouvenceau

Le voyage depuis la Bourgogne s’était passé sans encombre. Trouver une charrette marchande en direction de Paris était fort aisée. Le jouvenceau avait prit avec lui sa sacoche, quelques rations et la carte des Royaumes que son amie lui avait offerte. Il tenait à arriver à bon port même si le marchand devait connaître la route mieux que lui. Il était plutôt nerveux depuis qu’il avait reçu la convocation du Grand Chambellan de France.

Le marchand avait été bien aimable de le conduire devant les portes du Louvre. Ambroise lui donna quelques écus pour le voyage et le remercia chaleureusement, par la grâce du Très-Haut. Il remit correctement sa chemise blanche dans ses braies. Présentable et propre sur soi, il fallait qu’il le soit, même ressemblait à un paysan avec son chapeau de paille.

Il entra dans une grande salle qui devait être l’accueil. Un huissier vient à sa rencontre et le jouvenceau, bien intimidé se présenta à lui.

Bonjour, je suis Frère Ambroise, j’ai été convoqué ici par le Grand Chambellan de France.

Le jouvenceau rosit d’émotion, pas vraiment habitué à ces mondanités. Il avait peur de gaffer.

Il fallait bien reprendre le cours des choses, même si la reflexion n'était toujours pas terminée,les choses urgentes n'attendaient point.

Ainsi c'est une brune avertie par les gardes en faction de l'arrivée du nouveau Médecin Royal qui se dirigeait vers l'entrée du Louvre pour accueillir le nouveau venu.

Arrivée à destination, elle se présenta :

- Bonjour Messire Ambroise, avez-vous fait bon voyage ? Bienvenu icelieu. Akane Giffard - De Clairval, Grand Chambellan de France.

Le jouvenceau s’était présenté à l’un des gardes en faction et ce dernier l’avait convié à attendre d’une voix plutôt autoritaire. Penaud, Ambroise resta à l’entrée sans bouger à attendre. Une dame brune, portants des atours magnifiques se présenta à lui. Ambroise rosit de plus bel, intimidé. Il en avait oublié de retiré son chapeau de paille, et le retira aussitôt, s’inclinant avec déférence devant la dame.

Bonjour Madame le Grand Chambellan. Oui, par la grâce d’Aristote, j’ai pu trouver mon chemin jusqu’au Louvre.

Heureusement que la marchand l’y avait conduit oui. Sinon, il serait certainement en retard, car une fois arrivé à Paris, le galopin avait été stupéfié par tant de grandeurs et de splendeurs, lui qui avait grandi dans une Abbaye. Il découvrait le monde avec un regard d’enfant, et même s’il était jeune, il n’en était pas moins malin.

- Allons, allons, point de révérence, faisons dans la simplicité... J'espère que vous vous plairez au sein de l'Office, et il y'a tant de choses à faire !

Un petit signe l'invitant à la suivre.

- Nous allons d'abord en la salle d'accueil puis ensuite je vous indiquerai vos bureaux... Vous me suivez ?

Les présentations sont faites. La noble dame voulait de la simplicité, cela rassurait un peu Ambroise qui était nerveux, la boule au ventre. Elle semblait plutôt sympathique au premier abord, l’invita ensuite à la suivre à la salle d’accueil.

Oui Madame, je vous suis. dit-il de sa petite voix fluette. Le jouvenceau emboita son pas, serrant fermement son chapeau, signe d’inquiétude fasse à l’inconnu mais malgré tout fasciné par le monde qui l’entourait. Tant de beautés artistiques et architecturales l’impressionnaient. Il n’avait jamais vu autant de luxe en un seul endroit. Même la cathédrale d’Autun n’était pas aussi somptueuse.