Accueil pour l'Office du Grand Chambellan

Camille qui allait se retirer sourit à la jeune Hélène et acquiesça de la tête.

Ne vous en faites pas, je vais de ce pas voir avec le Grand Maitre de la Garde Robe pour qu'un salon soit ouvert pour les enfants de la Reyne.

Je soupirais de soulagement, quelle gourdasse blonde provinciale je faisais...Devant les enfants de la Reyne, père allait certainement me punir en sachant cela. Je rangeais une clé qui n'ouvrait donc pas la porte.

-Merci Madame, mes excuses pour mon inefficacité

La honte sérieux, si j'étais pas punie par père se serait par ma marraine malade toute façon. Je me tenais sagement sans ouvrir le bec pour le moment.

Un, deux, trois quatre... Mais cette famille était beaucoup trop grande pour être acceptable ! Faribole que tout cela. Une grande famille, c'était signe de richesse. Ou alors la mère était méga prolifique.

La jeune demoiselle d'Alquines, après un cours conciliabule en privé où l'on avait annoncé la famille Malemort dans les locaux même de la Curia, avait été envoyée pour recadrer tout le petit peuple.

D'abord, les convenances : une profonde révérence. Elle reste courbée un moment et se relève doucement.

- Vos Altesses Royales, bonjour.

Pas de temps à perdre en mondanités, pardon pour la prise de parole, jeunes Princes, mais on doit vous habiller, et vous avez devant vous celle qui va vous menez à bon port.

- Il y a du avoir une mésentente en j'en suis fort navrée. Nous n'avons point de salons d'essayage en la Curia. Il va falloir nous rendre en le Louvre ou nous seront tous à notre aise.

Le Demoiselle s'excusa du désagrément en baissant la tête.

- Veuillez me suivre, s'il vous plait.

Tout fut rapide et bientôt, tout un chacun fut au Louvre.

[Nous ne pouvons pas donner les accès ici, désolées. Le rp est ouvert : fofo 2 : http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=11920418#11920418
Vous pouvez d'ores et déjà nous faire parvenir par mp à moi ou à Icie les screen de vos persos IG, sans chapeaux et éventuellement un modèle de vêtement que vous souhaiteriez.
A très vite en RP !]

Laquais servile Nombre de messages : 32 Date d'inscription : 19/01/2011

Oh punaise fallait encore aller ailleurs. Bientôt elle connaitrait Paris comme sa poche. Mais en tout cas que de belles choses et de belles personnes il y avait ici. Et quelles tenues. Même si en Limousin et en Champagne il y en avait aussi là à Paris tout était bien plus beau, bien plus magnifique.

Elle tira la manche de la Dame. Et tout bas pour ne pas avoir l'air ridicule:

Dites madame, c'est aussi joli le Louvre? Et les gens sont tous aussi gentils et beaux?

Laisse tomber comment marraine allait me tuer cette fois c'était clair net et précis. L'air gênée, très gênée je me fis toute petite et je souhaitais aux Altesses:

-Je vous souhaite un bon essayage

Vite vite je courus loin. La honte.

La Blonde des Flandres avait été convoquée afin d'aider aux préparatifs du Sacre de la Reyne. Elle fournirait sa Leffe tant prisée. Elle s'annonça afin de recevoir ses clés.

Le bon jour, je suis Rosa de Leffe d'Harlegnan, Fournisseur Royale pour ma bière de Leffe, on m'attend afin de proposer mes produits pour le sacre de notre Reyne.

Thomas se présenta à la Curie. C'est là que se préparait le sacre.

Bonjour, je suis Thomas d'Azayes, Cardinal-archevêque de Reims, et viens aider à la préparation du Sacre de la Reine.

Une nouvelle tira Agnès des ses reflexions.

Un fournisseur royal dites vous? Et pour de la bière? Mais oui faite lui porter des clés sur le champ. Hum veillez à ne point croiser la PSE je crains pour les caves royale avec elle puis accueillez la dame comme il se doit c'est un noble art que celui de brasseur...

Le petit page remis les clés.

Soyez la bienvenue... La Grand echansson vous attend en les bureaux dédiés aux Fournisseurs

Le lendemain un page d'informa la Chambellan que le Cardinal Archeveque de reims était arrivée. Un loingtains cousin se dit elle hum l'occasion d'une rencontre... Elle lui fit porter les clés.

Soyez le bienvenu Votre Éminence. Si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire à la Grand Chambellan ainsi que des représentants de la Maison Eclésiasique Royale et Son Éminence Rehael.

Pour la deuxième fois déjà, il quittait le sud, son sud natal, son sud adoré et ensoleillé pour la grise et puante capitale. L'air pur, la délicieuse odeur des raisins prêts pour la vendange ne semblaient plus qu'un lointain souvenir dans les artères et ruelles putrides de Paris. L'étape à l'hostel de Clisson, puis l'arrivée au Louvre avaient sauvé le fier gascon d'une morosité grimpante. Car ces lieux lui paraissaient des oasis de fraîcheur en cette infecte ville.

Calfeutré dans un long manteau sombre et couronné d'un large chapeau, le maître vigneron fit son apparition. L'orgueil scintillait dans son regard, la grandiloquence transpirait de ses gestes, dont le plus familier demeurait un élégant lissage de moustache de la dextre. Et ce nez, diable ce nez, qu'il l'avait grand sous son anachronique feutre rehaussé d'une plume. Il avait le port altier ce bougre pétri d'assurance, dont seuls la vesture trahissait l'état de roturier. Savinien de Brageirac n'avait rien d'un quelconque artisan ou paysan, il était la fleur des mestres vignerons. Ainsi donc, le Hercule occitan parut et se contenta de remettre à l'homme qu'il toisait un pli après un léger sourire. Sans doute une forme de salutations un peu bourrue d'un roturier peu au fait des us et coutumes d'une cour royale.

Citation :: A vous, Fournisseur Royal,

Le bonjour vous va !

Vous n'êtes pas sans savoir que bientôt, nous vivrons le sacre de Nebisa Ière.
Dans la foulée des festivités, comme il se doit, un repas aura lieu.
Le thème en est "les régions" (Septentrion, Levant, Couchant, Méridien).
Je vous invite à venir proposer vos produits, à la Maison des Fournisseurs Royaux afin qu'ensemble, sous l'égide du Premier Maître d'Hôtel nous puissions accorder nos violons pour la Gloire de la Couronne.

Que le Très Haut veille sur le Royaume.

Bien à vous,

Della de la Mirandole d'AMahir-Euphor,
Baronne de Seignelay et de Montpipeau,
Dame de Railly et de Bréméan,
Grand Echanson Royal.

Il laissa la personne découvrir le pli et ajouta dans un français assuré, mais emprunt de ses racines gasconnes.

Mestre, voici l'invitation reçue par mon maître, Sa Seigneurie d'Euphor... Cela aurait pu suffire à bien des gens. Mais pas à lui. Quant à moi, cher ami, sachez que je me nomme Savinien de Brageirac, Mestre Vigneron de Saint-Dionisy !

Arrivant tout juste d'Auvergne et suite à une annonce affichée en place publique de Clermont, le vicomte d'Hérisson entra dans Paris, et se dirigea vers les locaux de la grande Chancellerie de France, afin de remettre un pli à qui de droit. Il se présenta à l'entrée de l'office et attendit qu'un garde ou qu'un page ne l'introduise, ainsi il pourrait exposer ce qui l'amenait.

Qu'est ce que c'était long la route... Ils avaient fait heureusement quelques haltes de Bourgogne jusqu'à Paris. Le jeune garçon de huit ans avait été pris sous l'aile de la jeune académicienne, son Excellence Anne de Culan. Son chemin avait été assez étrange jusqu'ici. Ayant à peine réussi à s'offrir un champ rien qu'à lui, il avait dans le même temps écrit à la Reyne directement pour lui poser quelques questions. Il aimait écrire cet oiseau, et la cible suivante avant été cette jeune femme, qu'il appelait Madame l'Accrocheuse parce qu'elle placardait parfois quelques affiches en gargote. D'ailleurs, il avait eu la chance de tomber sur elle, son courrier l'avait semble t-il intéressé. Il avait certes demandé dans ce courrier à porter sa candidature pour le poste de Premier Maistre d'Hostel malgré son jeune âge et surtout le fait qu'il n'y connaissait absolument rien. Il savait qu'il allait être refusé, mais son Excellence lui avait proposé autre chose ! Lui qui voulait se rendre utile et servir sa Reyne, il ne pouvait être plus comblé.

Il avait même reçu un courrier du Grand Chambellan... D'ailleurs il ne saisissait pas vraiment ce qu'elle était vraiment car il s'agissait d'une femme... Une Académicienne, une Reyne, une Grand Chambellan, apparemment la mode était au féminin... Il espérait tout de même que son atout masculin ne lui jouerait pas des tours et ne l'handicaperait pas dans son désir de servir. Oui il était jeune, débrouillard grâce à l'éducation qu'il avait pu recevoir de ses parents et notamment de sa mère Athena de Lavallière, une Vicomtesse dans le Maine. Assez têtu, il apprenait plutôt vite, même si la plupart du temps, et notamment pendant ce voyage, il avait du faire répéter la jeune femme plusieurs fois pour qu'il comprenne bien ce qu'elle lui disait... Alors ne pas utiliser de tutoiement, pas de madame, et utiliser les titres pour nommer les personnes qu'il cotoierait... Mais comment il allait faire lui pour savoir qui était qui ? Il allait falloir apprendre TOUS les blasons ? Pfiou... Rien qu'en y pensant il avait déjà la tête qui tournait !

Ils arrivèrent alors au domaine de la Curia, du moins c'est ce qu'elle lui avait dit. Sortant du carrosse, il s'étira un brin, la lettre toujours à la main, puis s'avança tout penaud vers le garde d'entrée, laissant Anne de Culan régler certains détails techniques avec quelques personnes qui l'avaient déjà accaparé. Une fois pile poil face à l'homme, il bomba le torse. Bon il était bien... deux, deux fois et demi plus grand que lui, mais pas grave !

Bonjour monsieur euh...

Et voilà, premier problème ! Comment fallait appeler les gardes ? Bon et bien il ne l'appellera pas celui là, il se contenta de tendre aussi haut que possible le courrier qu'il avait reçu pour qu'il comprenne de quoi il s'agissait.

Citation :: Bonjour jeune messire,

Suite à courrier de la part de Dame Anne de Culan je me permet de vous ecrire. Elle m'a informer de votre désir de servir sa majesté à travers la Maison Royale comme Premier Maitre d'hotel. Sachez que bien que votre volonté est fort louable je ne puis y acceder du fait de votre jeune age. Cette fonction demande bien trop de responsabilité pour que je puisse la confier à un enfant.
Néanmois comme me l'a suggeré dame de culan j'ai effectivement besoin d'un page pour me seconder dans ma charge. Cela vous permettrait de découvrir l'office de la Maison royale et en voyant cela avec la Premier maitre d'hotel que j'ai nommé je pense que vous pourrez découvrir également l'office de la Bouche.

Je vous propose de venir voir tout d'abord l'office durant un mois puis si cela vous convient et si vous convenez également vous deviendrez mon page jusqu'à votre majorité. Un fois celle-ci atteinte nous pourront voir à vous intégrer comme officier royale au sein de la Bouche si besoin il y a.

Avec mes respects,
Agnès de Carpadant
Grand Chambellan de france.

Ah mais les soldats ils ne savaient peut être pas lire après tout.. Grimaçant légèrement en bougeant son bras sur le coté pour voir le visage du garde, il lui dit.

Je suis Nathan de Lavallière et je viens voir euh... son Excellence Agnès de Carpadant !

Quand on ne sait pas, on fait le fameux jeu de "pouf pouf" et on choisit le mot qui tombe sur le deuxième pouf ! Bref cette fois ce fut Excellence. Il espérait ne pas faire d'erreur, mais bon face à un garde, il ne pourrait probablement pas le reprendre, juste lui indiquer où avancer pour attendre la dame.

En se rendant à la connétablie pour donner son rapport de garde, la vicomtesse arriva à l'entrée de la Curia. Exceptionnellement elle avait amené sa fille pour lui montré les lieux où sa mère travaillait. Comme à son habitude se dirigeant vers la grande porte et passé les gardes qui depuis la connaissait et la laissait passé sans problème, vit de loin un petit garçon à la chevelure blonde.

S'approchant de plus près pour salué les hommes devant l'entrée elle reconnu son fils qui attendait sagement. Effectivement il devait se rendre à Paris avec qui il avait fait la route avec une jeune académicienne. Se mettant devant lui pour l'embrassé elle pouvait cachée son émotion de voir son petit garçon si jeune mais déjà très grand dans sa tête.

Vu son empressement d'apprendre la vie, il allait certainement quitté le domaine familiale rapidement. Mais tant qu'il était encore là, athena allait profiter de lui un maximum. Sans attendre elle prit son fils dans ces bras et lui posa un gros baiser sur la joue.

Bonjour mon fils, je suis tellement ravie de vous voir ici saine et sauf. J'espère que votre voyage c'est bien passé et sans aucune encombre. Je vais rester avec vous le temps qu'une personne vient vous cherchez. Je vous préfère savoir en lieu sur et rassurer de savoir que tout ira pour vous.

Elle lui adressa un sourire, attendant avec lui à l'entrée des locaux.

[petit retard pour cause irl, toutes mes excuses.]

Demoiselle votre page.

Derrière une pile de dossier, si, si parfois ça lui arrive de bosser à la carpadant et justement c'était là tout le problème. Non, pas qu'il lui arrive de bosser, plutot qu'elle croule sous les dossiers/projets/rapports/robes euh non ça c'est le mariage fin bref j'en passe et des meilleurs...
Un jour elle avait rencontrer sa saigneuse, oui, parfaitement un personne qui la saigne de tout vin. L'Alouette lui contait ses aventures de tortionnaire et lui parla de son ecuyère qui l'aidait. De l'aide, pas bête ça, l'aouette a souvent de bonne idée, ainsi Agnès avait reflechie à cette possibilité et tadam il faut un page. Même qu'elle avait deux pages, enfin l'une était partie, l'autre ne donnait pas signe de vie, merveilleux! Toujours est-il qu'un beau matin de septembre, un messager lui porta missive d'Anne de Culan.
Agnès s'attendait à tout mais certainement pas à trouver le nom d'un potentiel souff..euh gentil page.
Hum oui, j'arrive euh liberez moi ce bureau je vous prie.

Comment ça elle abuse là. tsss mais non il est la pour ça le messager. Elle lui remis quelques écu pour le service rendu de bonne grace cela s'entend et partie à la rencontre de son sauveur.
Elle se l'imaginait menu et blond. Pourquoi blond hum allez savoir... Passée la balade dans les couloirs elle déboucha sur ce qui servait d'accueil pour les nouveaux venus, les pauvres...

Finalement il n'était pas si blond que ça. Deception ouais nan quand même pas. Menu oui il avait l'air. mais euh c'est qui à coté de lui? Anne? Apparement nan. Hum une nourrice? Quand même pas. Voila qu'elle le prend dans ces bras et l'embrasse. Intriguée, étonnée, il avait quel age deja? Elle s'avança.

Le bon jour jeune homme, madame. Je suis Agnès de Carpadant, la Grand Chambellan de France vous devez être Nathan de Lavallière.

Alors qu'il secouait sa lettre signée du Grand Chambellan ou de la Grande Chambellane... Fallait l'appeler comment si c'était une femme ? Il ne sentit pas sa mère arriver en son dos et le prendre dans ses bras. Il reconnut aussitôt son parfum et se retourna vivement pour se jeter dans les siens et déposer sur sa joue une bise bien sonore. Une autre femme avait fait son apparition, elle semblait les épier. Nathan se demandait bien ce qu'elle faisait, d'ailleurs elle ne se faisait même pas contrôler par les gardes. Haussant les épaules, il reprit sa concentration sur sa maman qui était arrivée pour le féliciter. Elle travaillait ici, mais il ne pensait pas pouvoir la croiser dès son arrivée ! Un coup de chance certainement.

Bonjour maman ! Oui on a fait un bon voyage ! La Dame de Culan et bah elle est trop gentille et pis elle sait tout plein de choses ! Ah et elle a plein d'oublies ! Elle m'en a donné pendant le trajet c'est bon !

Il sourit grandement, sa mère allait rester avec lui jusqu'à l'arrivée du Grand Chambellan. Ils n'avaient pas attendu longtemps, la femme qui les épiait s'avança juste après sa réponse pour se présenter. Alors c'était donc elle le Grand Chambellan ? Nathan s'extirpa des bras de sa mère, fallait donner une image de grand quand même, puis s'avança d'un pas en bombant le torse malgré son jeune âge.

Oui c'est moi Nathan de Lavallière ! Bonjour Dame ! Euh... Votre exc...

Il laissa sa phrase en suspens. Elle avait dit quoi déjà Anne de Culan ? Arf elle lui avait dit tellement de choses qu'il avait eu de la peine à tout retenir, d'ailleurs il le prouvait encore maintenant ! Il ne savait pas trop ce qu'il devait faire, attendre ? Lui serrer la main ? Lui coller une bise sur la joue ? Bien qu'il ne pensait pas que la dernière solution soit la bonne, il croisa ses bras en restant face à elle, puis présenta sa mère tout de même.

Et elle c'est ma maman, la Vicomtesse Athena de Lavallière.

Il tourna son visage vers sa mère en souriant, espérant ne pas s'être trompé sur le titre, il ne savait jamais vraiment si c'était vicomtesse, baronne ou encore duchesse, ça changeait tellement souvent, à moins qu'il ne soit seulement tête en l'air.

Voyant son fils reprendre son sérieux à l'arrivée de la Grande Chambellan. C'était un jeune homme qui avait sa fierté et s'afficher avec sa mère pouvait le mettre mal à l'aise. Sentant sa fille qui était derrière comme intrigué par les grandes personnes qui passaient autour d'eux elle lui prit la main pour la rassurer.

Elle écoutait son fils qui faisait les présentations. Il c'était pas trompé sur le titre mais un regard vers sa mère tout de même pour voir si il avait pas commis d'erreur. Elle lui répondit par un sourire qui pouvait lui montrer que tout allait bien.

Puis regardant la dame face à eux elle s'inclina respectueusement.

Je suis ravie Dame de vous rencontrez. Je vous présentent également ma fille Nicolette Marie de Lavallière.

Puis laissant place à Nathan, elle les laissa entre eux pour qu'ils fassent connaissance.

La fille avait donc suivit sa mère jusqu'à son lieu de travail. Curieuse de nature, il lui fallait voir d’elle-même tout ce que sa mère pouvait lui raconter une fois rentrée à la maison.
Du haut de ses dix petits piges, elle était déjà fana d’architecture, amatrice de belle pierre. Ici elle avait de quoi satisfaire sa soif de merveilles. Laissant sa mère saluer des inconnues par ci par là, elle admirait les arcs, les veloutes et les gravures. Paris était une merveille d’architecture et les locaux de la Curia n’était pas e reste. Jusqu’ici le voyage avait totalement fasciné la très jeune demoiselle et elle comptait bien tanner sa mère pour pouvoir revenir pour souvent.
Sans parler de toutes ces échappes de tisserands qu’elle avait aperçue depuis la voiture à cocher pour venir jusqu’ici. Oh ! Il allait lui falloir toutes les visiter. Cf. Nicolette future Paris Hilton de la jet set Françoise.

Son inspection minutieuse des arches d’entrés fut alors interrompue par la vue de son teigneux petit frère adoré.
_Nathan !
Cri du cœur d’une demoiselle qui, après une trop longue absence, retrouve l’un des amours de sa vie ; son frère. Il occupe une bonne place sur la liste de toutes les choses qu’elle « aime de tout son cœur d’enfant ». Car oui, Nicolette tient une liste ! Mise à jour régulièrement d’ailleur. Remontant ou rétrogradant certains éléments on grés de ses humeurs … on s’occupe comme une peu, et la broderie n’est pas son genre. En bonne position donc juste après sa mère, son frère jumeau, les pâtes de fruits, les noisettes, Monsieur Reg, leur poisson rouge, et sa si précieuse nouvelle robe parisienne. Bah quoi, le top Ten, ce n’est pas si mal, la liste est longue.

Le cœur en joie elle s’apprête donc à sauter sur son petit frère pour lui embrasser le visage partout partout juste pour l’embêter, quand une grande dame fait son apparition. C’est qui celle-là ? Grande Chambellan, bah dites, ce n’est pas des blagues il connait vraiment du beaux monde son frère. Et pour être belle, ça oui, elle est belle. Avec sa grande robe qui vaut au moins dix fois plus d’écus que la sienne.
Petite princesse frustrée s’accroche aux jambes de sa mère se contant d’envoyer des signes de la main timide à son frangin. Il lui a tellement manqué au domaine, personne en embêter, c’était dure.

Mais interrompant sa gestuelle silencieuse : Je vous présentent également ma fille Nicolette Marie de Lavallière. Flute de Zut, quoi !
Prise au dépourvue la fillette rosie et s’extirpe des jupons maternelles pour offrir une petite référence à leur interlocutrice.

_Madame ! Je suis ravie de vous rencontrer.

Les présentations sont rapides et sa mère les entraine déjà à l’écart pour laisser son fils tranquille, tsss elle savait bien que c’était lui le préféré. D’abord !

Ainsi c'était la mère du jeune garçon. Elle comprenait mieux. Puis voyant Nathan s'avancer vers elle fièrement, bombant le torse elle réalisa qu'effectivement Anne avait bien fait de lui en parlé il pourrait certainement répondre a ses attentes. Agnès sortie de ses réflexions puis sourit à la mère du jeune homme.

Je suis également ravie de vous rencontrer Vicomtesse ainsi que vous Nathan, soyez les bienvenus dans les bureaux de la Curia.

Ah et une fillette. Trop d’enfant, Agnès ne panique pas, se répéta t’elle. Elle sourie à la fillette si, si même un beau sourire même que un compliment soyons fou.

Enchantée demoiselle, c’est une très belle révérence dont vous me gratifiez, bien des jeunes filles devraient apprendre de vous savez vous ?

Et puis, et puis elle inclina la tête en guise de salue à la Vicomtesse qui souhaitait apparemment laissé son fils prendre ses marques. Une femme intéressante se dit-elle, il faudrait l’inviter au Louvres un jour (si l’envie vous en dit ^^). Le spectacle d’un fils devenant homme devrait lui plaire.

Bien à nous jeune Messire. Nan elle ne va pas le manger quand même. Vous savez la baronne de Culan m’a dit grand bien de vous et je gage que son jugement soit juste. Si vous le voulez bien je vais vous conduire jusqu’en les bureaux de la Maison Royal et vous présenterais les officiers royaux pour commencer.
Elle ouvrit la marche dans le dédale des couloirs…hum bien trop cérémoniale cet accueil, elle ne voulait pas de cérémonie avec le jeune homme qui partagerais son quotidien au Louvres désormais. Elle ralentit et se mis à ses cotés et dit avec un sourire amical.

Cela vous intéresserait d’allez voir les cuisines ensuite et rencontrer d’avantages les personnes qui y travaillent ?

Ah les femmes, déjà huit ans, et sa soeur continuait de l'embrasser en publique sur le visage et à répétition. Bon, lui il aimait ça, c'était sa Ninie, donc il était plutôt fier, mais en présence de personnes, il ne souhaitait pas paraitre ainsi. Il sortit donc une grimace l'air de dire "arrête de me baver dessus", puis sourit tendrement à sa Ninie d'amour qui lui avait également tant manqué. Il la regarda un moment le temps que sa mère et la dame fasse leur présentation tranquillement, puis il se retourna en entendant la Grande Chambellan qui ne l'était pas tant d'ailleurs, lui adresser de nouveau la parole. D'abord à sa soeur qui se pavanait encore avec ses révérences... Alala sa nouvelle robe était jolie en plus !! Elle avait de la chance qu'il n'avait encore aucune construction de bateau qui n'aime pas l'eau en cours, il s'en serait bien servi une nouvelle fois pour prélever de quoi faire une voile !! Léger sourire malicieux en admirant sa grande soeur, il se retourna vers la dame qui s'adressait à lui. Elle voulait le conduire dans son bureau, ou ses bureaux, bizarre cette dame d'avoir plusieurs bureaux pour elle toute seule non ? Il attendit tout de même un bref instant, le temps de partir faire une bise rapide à sa soeur puis à sa mère, il courut jusqu'à celle qui allait devenir sa deuxième maman ou presque et la suivit dans la marche qu'elle entamait à présent dans les couloirs.

Y en a combien des officiers royaux ? Pis ça sert à quoi ? Y z'aident la Reyne eux aussi ?

Bah oui lui il avait tout plein de questions, mais il se retenait encore pour qu'elle continue de marcher au moins jusqu'à la pièce. Il sourit de nouveau en entendant sa question qui venait juste après. Rencontrer des gens qui travaillent en cuisine, ça, ça l'intéressait ! On lui avait tant dit de choses : un bon Aristotélicien ne doit pas faire la guerre car il était écrit qu'il ne fallait point donner la mort. C'était la rencontre d'un homme d'Eglise qui lui avait fait changer ses envies, lui il voulait servir la Reyne, mais rester un homme bon aux yeux de Dieu ! Donc pas de guerre, surtout ne pas devenir soldat, les cuisines restait l'endroit le plus magique qu'il connaissait ! Un bon plat préparé pouvait aisément taire un conflit s'il réveillait les papilles des deux protagonistes. C'était peut être ça la solution finalement, cuisiner pour la paix dans le monde ? Hum... Peut être difficile comme objectif tout ça...

Oui Dame de Carpadant, moi j'aimerais beaucoup voir les cuisines !

Il lui offrit un large sourire puis se rapprocha d'elle, l'envie de prendre le bas de sa robe entre sa main pour suivre le chemin lui venait machinalement, mais il se retenait, il ne fallait pas qu'il fasse ce qu'il faisait avec sa mère, au risque de choquer la grande dame.

Laure fut conviée… Laure fut venue !

Encore Paris… Mais bon il fallait bien s’y habituer car pour sûr que la duchesse allait y passer plus de temps qu’en son Auvergne natale… Laure y avait songé tout le long de ce voyage… Lanfeust avait l’air heureux de la nouvelle… Laure aussi… Même si cela allait occuper ses moindres pensées… Elle savait qu’elle allait apprécier cette nouvelle vie qui s’offrait à elle… Lui ouvrant ainsi la plus grande intimité du régnant !

Arrivé devant le poste de garde, un des éclaireurs annonça qu’il conduisait la Duchesse de Souvigny et j’en passe et des meilleurs auprès du Grand Chambellan…

Ni une ni deux… Voici le coche qui pénètre dans la cour pour l’en délivrer… Sourire de courtoisie… La voici en direction de l’office du Grand Chambellan… Un page l’y avait conduite… Ben oui quand même… Laure s’en ferait surement un ami, histoire de ne pas se perdre dans ce labyrinthe de pierre… Il frappa à la porte, entra puis la referma… Arff … L’étique permet-elle d’écouter aux portes ?! Non ?! Pfff c’est vraiment trop injuste… Attendant donc telle une va-nue-pieds que la porte s’ouvre à nouveau sur elle…

Une fois de plus, la Ried se rendit à Paris. Seulement, cette fois-ci, c'est aux Bureaux de la Curia Regis que Cheny s'arrêta, Lieu qu’elle avait tant convoité une première fois en postulant à l'Office des Cérémonies, pour mieux s'y intégrer en devenant Dame de la Chambre Royale. C'est avec une inlassable excitation qu'Aranelle attendait dans son coche, qui arpentaient les grands axes de la capitale. La jeune femme espérait y croiser sa suzeraine, mais non moins Marraine, Della ou sa grande amie, Lucie, qui officiaient toutes deux à l'Office de la Bouche Royale. Cheny n'était non pas sans savoir qu'elle serait amenée à travailler avec elles, ce qui la ravissait davantage.

Le véhicule était arrivé sur une sorte de place où siégeaient d'autres carrosses. La porte s'ouvrit. Un valet se penchait sur le côté, puis esquissa un geste à l'attention de la Ried, lui faisant signe qu'elle pouvait descendre. La jeune femme ne tarda pas à sortir, et à se présenter auprès d'un valet, qui l'achemina à l'intérieur de la bâtisse, à l'allure qui ressemblait fortement, à s'y méprendre, à un palais. Sans nul doute, à l'intérieur de ce dernier, étaient réunis les officiers les plus grands que comptait à ce jour la Couronne. La blonde était attendue au bureau du Grand Chambellan, qu'elle avait rapidement rencontré lors d'un vif entretien. Le valet la conduisit en effet devant le bureau d'Agnès, et repartit aussitôt, la mine pressée. Une autre femme attendait également une entrevue avec le Grand Chambellan. A la vue de celle-ci, un sourcil de la Ried s'arqua.

- Bonjour, lâcha-t-elle, en souriant à la blonde. Une future collègue au sein de l'Office de la Chambre très probablement. Ainsi, Cheny joignit ses mains, et attendit que l'Officier puisse les recevoir ; en espérant toutefois que l'attente ne soit pas interminable.

Bry avait suivi les directives de la PSE; mais il croyait bien se tromper. Il était presque chaque jour en ces lieux pour les ordres de la mobilisation. Mais le séminaire des Chambellans allait avoir lieu dans ce même bâtiment, qui pour lui incarnait guerre et passion?

L'esprit un peu préoccupé, il arriva tranquillement vers l'accueil, souriant de l'incongruité de la situation, après être allé prendre les directives à la Connétablie. Il chercha des yeux un valet, garde, laquais ou autre qui serait capable de l'orienter.

Avisant plusieurs personnes, le Chambellan les salua poliment, attendant son tour, patiemment.

Alors que par tous les hasards du monde, la jeune femme passait par là pour aller secouer le garde qui dormait tranquillement. Elle croisa un visage plus que connu.

Ah Brylastar, vous êtes ici pour le séminaire. Venez, je vous y emmène, mais d'abord allons torturer un paresseux. Par contre, dépêchons nous avant que la GCF nous voit ici.

Bry sourit et rougit tour à tour losqu'il comprit qu'il s'était trompé d'endroit. Il salua avec respect sa PSE préférée, puis la suivit docilement.

Merci à vous Excellence, je vois que vous m'avez tiré d'un bien mauvais pas!

L'information accédait très difficilement jusqu'aux villes assiégées par les ponantistes. Aussi Bartholomé n'avait il apprit que très tard sa nomination au poste d'Huissier royal. Affolé par l'injonction qui lui était faite de rejoindre son poste au plus vite, il avait loué un cheval à prix d'or - le réseau des diligences était curieusement entravé - et l'avait fait cavaler jusqu'à Paris, qu'il atteignit après deux jours éreintants. Il se dirigea vers la Curia, après avoir loué une chambre d'hôtel et s'être fait un brin de toilette. Il se présenta au bureau des grands offices, espérait-il, sur son trente-et-un.

Ne sachant trop quoi faire ni quoi dire, ni comment se présenter, il resta debout, attendant qu'un habitué des lieux vienne engager la conversation.

Invité

Un garde prévint le Premier Huissier de France qu'un nouvel huissier venait prendre fonction

Bonjour Messire, je vous attendais. Je vous souhaite la bienvenue en ces lieux.

Suivez moi vers les bureaux des huissiers.